Christine Lagarde et Laurent Wauquiez sont accueillis par le premier ministre tunisien Mohammed Ghannouchi à Tunis, ce mardi. Crédits photo : FETHI BELAID/AFP Christine Lagarde, la ministre de l'Économie, et Laurent Wauquiez, le ministre des Affaires européennes, ont évoqué ce mardi à Tunis la nécessité d'établir un «plan Marshall» pour la Tunisie.
Plus d'un mois après la chute du président Zine el-Abidine Ben Ali, deux ministres français se sont rendus pour la première fois en Tunisie ce mardi. Pour cette visite destinée à rétablir la confiance entre Paris et Tunis, suite à une succession de bévues diplomatiques, la ministre de l'Économie Christine Lagarde est accompagnée de Laurent Wauquiez, le ministre des Affaires européennes. Officiellement, la ministre des Affaires européennes Michèle Alliot-Marie ne pouvait se rendre à Tunis pour des questions d'agenda. Elle effectue actuellement un déplacement de deux jours au Brésil. «La confiance entre la Tunisie et la France n'a pas été rompue», a assuré devant quelques journalistes Christine Lagarde, au début de sa visite tunisienne de quelques heures. «La relation entre la France et la Tunisie est depuis des siècles faite de beaucoup de lumière, d'un peu d'ombre parfois. Nous sommes dans une période évidente de lumière pour ce pays», a-t-elle ajouté. «On ne vient pas pour donner des leçons mais pour écouter quels sont leurs besoins», a de son côté précisé le ministre des Affaires européennes, Laurent Wauquiez. Il a évoqué la possibilité d'augmenter des financements européens et jugé nécessaire d'établir «un plan Marshall maintenant pour la Tunisie, européen mais aussi mondial». Christine Lagarde et Laurent Wauquiez se sont entretenus au Palais de Carthage avec le premier ministre Mohammed Ghannouchi et Elyès Jouini (Réformes économiques et sociales), avant d'avoir des réunions de travail avec plusieurs membres du gouvernement. Une visite d'une société pharmaceutique est aussi à leur programme.
1250 filiales d'entreprises françaises en Tunisie
Alors que quelque 1250 filiales d'entreprises françaises sont physiquement présentes en Tunisie, employant plus de 110.000 personnes, la ministre de l'Économie a jugé que «le renouveau de la confiance est très important pour les entreprises françaises qui travaillent ou envisagent de travailler en Tunisie». Selon Bercy, qui qualifie ce déplacement de «visite d'amitié et de travail», la Tunisie a besoin de soutien économique et la France, son premier partenaire économique, est prête à l'aider. «Je souhaite que la Tunisie puisse maintenir une situation de croissance économique qui permette sur le plan des salaires, des emplois, de la création de valeur dans ce pays, de répondre à la soif de liberté et de démocratie du peuple tunisien», a fait valoir
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Christine Lagarde.
Ces déclarations interviennent alors que l'Europe craint une «déferlante» de réfugiés tunisiens en quête de meilleures conditions de vie. Alors que des milliers d'immigrants tunisiens arrivaient sur la petite île italienne de Lampedusa la semaine dernière, le Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR) avait expliqué que certaines de ces personnes «fuient la pauvreté et les grèves». Ainsi, le secteur touristique, qui couvre 60% du déficit de la balance commerciale et représente 6,5% du PIB tunisien, a été particulièrement touché par les semaines de chaos qui ont précédé la chute de Ben Ali et le flou qui a suivi. Sur 10 millions d'habitants, il emploie plus de 350.000 personnes. Les chiffres du tourisme ont chuté de plus de 40% en janvier (entrées et recettes), par rapport au même mois en 2010.
Le prix du gaz va augmenter de 5 % 10,8 millions de foyers raccordés au gaz naturel sont concernés par la hausse de prix du gaz. Crédits photo : BARBARA SAX/AFP INFO LE FIGARO - La nouvelle hausse, effective à partir du 1er avril, portera à 20 % l'envolée de la facture en un an. Sur RTL, le ministre de l'Energie, Eric Besson, ne confirme pas l'information, mais reconnaît que la mesure est à l'étude.
Le répit aura été de courte durée. Le prix du gaz, qui avait été gelé le 1er janvier dernier sur décision du gouvernement, s'apprête à repartir à la hausse. La nouvelle majoration sera effective à partir du 1er avril prochain, en vertu du système de révision trimestrielle. Les ultimes ajustements ont lieu ces jours-ci. Et, selon nos informations, l'augmentation oscillera entre 4,8% et 5,2%. \"Je ne confirme pas, a déclaré Eric Besson, le ministre de l'Energie sur RTL. C'est quelque chose qui est à l'étude et qui sera annoncé dans les semaines qui viennent\".
10,8 millions de foyers raccordés au gaz naturel sont concernés par cette mauvaise nouvelle. La hausse d'environ 5% représente un surcoût de l'ordre de 45 euros en moyenne pour leur facture de chauffage. Surtout, après cette majoration, le prix du gaz aura pris près de 20% en un an. Le 1er avril 2010, il avait bondi de 9,7%. En juillet dernier, il s'était à nouveau apprécié, de 4,7%. Cet hiver, le gouvernement avait décrété une pause. La hausse des tarifs réglementés du gaz qui s'annonce n'est pas une surprise. Les prix de cette énergie découlent directement des cours du pétrole. Or, le prix du brut s'est installé depuis plusieurs semaines au-dessus de la barre des 100 dollars.
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En France, depuis décembre dernier, c'est une formule automatique révisée de calcul qui s'applique. L'équation intègre d'ailleurs à hauteur de 10% les prix «spots» - les prix instantanés de marché - plus avantageux que ceux que font apparaître les contrats d'approvisionnement à long terme. «Autrement dit, la majoration du 1er avril prochain sera moins forte que si l'on avait dû appliquer l'ancienne formule», souligne un spécialiste du dossier. Outre le prix du gaz, deux autres grands éléments contribuent à la fixation des tarifs: les coûts de transport et de distribution, d'une part, et les frais de commercialisation (gestion des contrats et facturation), d'autre part. Dans le cas du transport, cet élément est revu annuellement, le 1er avril justement. Communication délicate
Les termes de l'équation étant largement acquis, le résultat est prévisible avant même que le processus institutionnel de fixation des tarifs soit officiellement enclenché. GDF Suez doit saisir la Commission de régulation de l'énergie (CRE) de sa proposition tarifaire au moins trois semaines avant l'échéance dite. En l'occurrence avant le 11 mars prochain. Le régulateur, sur ce dossier, délivre un avis contraignant, qui précède la décision finale du gouver-nement.
Pour cette troisième augmentation en un an, la communication s'annonce une fois encore délicate. Les pouvoirs publics et GDF Suez devront d'autant plus faire preuve de pédagogie qu'une révolution est en effet en train de se produire dans le paysage énergétique avec la montée en puissance des gaz non conventionnels. Leur découverte a largement provoqué l'effondrement des cours. Aux États-Unis notamment, le repli a été si sensible que la relance du nucléaire n'est plus considérée comme suffisamment compétitive. «Il convient cependant d'éviter les raccourcis. Le phénomène des gaz de schiste concerne aujourd'hui surtout l'Amérique du Nord et il ne détermine pas la stratégie d'approvisionnement de GDF Suez», indique un expert.
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